Avec « L’Arabe qui sourit », Omar Youssef Souleimane (« Le dernier Syrien » paru en 2020, « Être français », 2023) retrace un voyage imaginaire entre la France, pays de son exil et sa Syrie natale, retrouvée le temps d’une enquête. Un voyage qu’il a finalement pu effectuer, à la suite de la chute du régime de Bachar al-Assad. Pour « Marianne », il revient sur la Syrie d’hier et d’aujourd’hui – tout en apportant son éclairage sur l’actualité française.
Marianne : Votre livre, qui raconte le retour en Syrie d’un exilé depuis la France, est d’une brûlante actualité. Pourtant, vous avez rendu votre manuscrit avant les évènements de décembre dernier et la fuite de Bachar Al Assad. Quelle en a été la genèse ?
Omar Youssef Souleimane : En 2022, j'ai obtenu la nationalité française, ce qui m’a donné la possibilité de voyager en dehors de l'Union européenne. Le premier pays où je me suis rendu était le Liban, frontalier de la Syrie, afin de m’en sentir proche. C’était paradoxal : j’étais à la frontière sans toutefois pouvoir pénétrer en Syrie. L’écriture m’a donc permis de briser ce mur qui se dressait entre mon pays d’origine et moi.
Quel lien entretenez-vous désormais avec ce pays ?