Il ne suffit pas de planter une éolienne pour produire de l'électricité verte. Si le débat autour de l'énergie se focalise souvent sur la façon de produire de l'électricité et la composition de notre mix, l'intégration des renouvelables au réseau électrique est une dimension largement ignorée du grand public. Pourtant, les défis ne manquent pas en la matière.
« C'est le début du chemin, une première étape vers le développement massif des énergies renouvelables. » Ce jeudi 22 septembre, tandis que le président vogue au large de Saint-Nazaire, l’Élysée se félicite de l’inauguration d’un parc éolien en mer de 80 éoliennes d’une puissance nominale de 480 mégawatts (MW). Sur ce fameux « chemin », certaines embûches sont déjà bien connues, entre refus des populations locales, occupation de la surface, production à l’étranger et intermittence. Il en est pourtant une qui, quoiqu’envisagée de longue date par les experts de la question énergétique, est pratiquement absente du débat : l’adaptation du réseau électrique à cette nouvelle manière de produire de l’électricité.
« Le débat public sur le secteur électrique porte largement sur les sources de production, mais sa réalité opérationnelle est de constituer une industrie de réseau : toutes les sources de production et les sites de consommation y sont connectés en permanence, avec une exigence d’équilibre instantané qui n’existe dans aucune autre industrie, rappelle RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, dans le rapport de référence Futurs énergétiques 2050 . Ainsi, toute nouvelle installation de production, de stockage ou de consommation implique un raccordement et éventuellement une adaptation du réseau. »
