Et si Emmanuel Macron avait trouvé le moyen de conserver le pouvoir au-delà du printemps 2027, une fois son second quinquennat achevé ? Improbable n’est pas Macron. Pour garder les commandes du pays, il suffit d’une bonne santé, imagine notre chroniqueur David Desgouilles.
Le président Macron ne s’était jamais vraiment remis de cette fichue réforme des retraites . L’attitude des LR à son égard restait ambivalente et incertaine. Les Insoumis poursuivaient leur stratégie de tension et Marine Le Pen se faisait plus que jamais mémère-à-chats rassurante. Un mois plus tôt, les élections européennes l’avaient découragé de recourir à la dissolution. La liste conduite par Stéphane Séjourné avait atteint péniblement 16,7 % des voix, loin derrière celle du RN (27,2 %). Le match pour la troisième place avait été serré entre la liste insoumise conduite par Manon Aubry (9,8 %) et les listes LR (10,4 %) et PS (10,1 %), en net regain de forme. Un peu comme si une partie des électeurs de son bloc central commençaient à prendre acte qu’il ne pouvait plus être candidat, que la page du macronisme était en train de se tourner et qu’il fallait retourner chacun dans sa maison mère. Idée insupportable pour le président !
