La fumée rouge est sortie au Congrès de la CGT à Clermont-Ferrand : à 41 ans, Sophie Binet, une cadre solide, prend la tête de la centrale ouvrière. Épaulée par un bureau rassembleur qui comprend aussi bien Céline Verzeletti, que Laurent Brun (Cheminot) ou Sébastien Menesplier (FNME). Après une semaine d'affrontements entre militants, sa tâche sera immense.
« Ce qui rassemble la CGT, c’est qu’on ne lâche rien. » Après deux nuits sans dormir, pull vert, carré brun et sac à main rouge, Sophie Binet, 41 ans, secrétaire générale des cadres et techniciens de la CGT (UGICT) a dès son premier discours, improvisé en 40 minutes ce vendredi matin, donné des gages à ses camarades. Cadre – un statut longtemps stigmatisant au sein de cette centrale ouvrière –, elle a clamé d’une voix forte sa détermination à obtenir par la multiplication des grèves le retrait de la réforme des retraites du gouvernement Borne. Promis, elle se rendra avec l’Intersyndicale mardi 6 avril à Matignon au rendez-vous prévu avec la Première Ministre afin d'y passer ce message : « Pour la CGT, il n’y aura pas de trêve, de médiation, on ne reprendra pas le travail tant que cette réforme ne sera pas retirée ! »
