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Abrutissement généralisé : sommes-nous de plus en plus cons en Occident ?
Tout au long du XXe siècle, l’amélioration des conditions de vie, notamment l’accès à la santé, à une meilleure nutrition, ou la généralisation de la scolarisation, a permis un essor considérable des aptitudes intellectuelles, et donc des scores de QI : c’est l’effet Flynn. Sauf que, désormais, la marge de manœuvre est limitée.
AFP

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Abrutissement généralisé : sommes-nous de plus en plus cons en Occident ?

Nouveaux cons, régression

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Enfants vissés à leurs écrans, perturbateurs endocriniens omniprésents, programmes scolaires dégradés… Difficile de ne pas avoir l’impression que nous sommes de plus en plus bêtes, et que nos enfants et les leurs le seront encore plus.

Que se passerait-il si un ado d’aujourd’hui se retrouvait seul au milieu de la jungle ? Abandonné par les écrans qui l’accompagnent d’ordinaire dans toutes ses épreuves quotidiennes, il se retrouverait probablement démuni, incapable de réfléchir par lui-même à des solutions de survie. Alors qu’un autre, né trente ans plus tôt, se montrerait davantage débrouillard, plus futé : il aurait lu davantage de bouquins sur la survie en milieu hostile, connaîtrait par cœur Robinson Crusoé…

Vraiment ? Sommes-nous plus cons de nos jours que dans les années 1990 ? C’est ce que semblent montrer certaines études, menées notamment en Norvège ou en Suisse. Après un siècle d’amélioration des résultats aux tests de quotient ­intellectuel (QI), ceux-ci régressent dans nombre de pays occidentaux. En 2015, une étude de deux chercheurs britanniques, Richard Lynn (un scientifique controversé) et Edward Dutton, assurait que le QI moyen serait passé, dans l’Hexagone, de 101,1 en 1999 à 97,3 en 2009. Les responsables ? Notre mode de vie, sans grande surprise : les nouvelles technologies, la malbouffe, les pollutions et les perturbateurs ­endocriniens. Ces substances chimiques qui se retrouvent un peu partout dans notre environnement, de nos cosmétiques à notre alimentation par le biais des pesticides, peuvent nuire au développement du cerveau de l’enfant.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne