Alors qu'une grève chez les médecins généraux doit durer jusqu'à ce lundi 2 janvier 2023, le mouvement social reste incompris, voire franchement critiqué chez leurs collègues du public. Les revendications portant notamment sur la hausse du prix de la consultation passent mal.
« C’est mal venu ». Entre médecins hospitaliers du public et libéraux du privé, on ne regarde pas toujours dans la même direction mais avec la grève déclenchée par une partie des seconds, les langues se délient. Il faut dire que le mouvement social tombe en pleine triple épidémie de grippe, de bronchiolite et de Covid-19. « Cette grève nous impacte beaucoup en termes de régulation » confie ainsi Pierre, médecin urgentiste dans la Sarthe, qui estime que son activité a explosé ces derniers jours. « 80 % des appels que je reçois sont de l’ordre de la médecine générale, car les patients me disent que leur médecin habituel est en grève ou en vacances. » Conséquence : « L'autre soir à 21 heures, je rappelais des gens qui avaient appelé à 13 heures. »