Ce mercredi 17 avril, Marc Doyer, figure de la complosphère française et candidat aux européennes sur la liste de Florian Philippot, a été interpellé par les forces de l'ordre avant d'être relâché sans poursuite, indique son avocat à « CheckNews ». En cause : un message au sujet des vaccins anti-Covid laissé sur le répondeur du président de la République et considéré comme une « menace » par l'Élysée.
C'est l'une des personnalités antivax les plus en vue sur les réseaux sociaux. Ce mercredi 17 avril, Marc Doyer a été interpellé dans sa maison de Breuil-le-Vert (Oise) par une équipe de la brigade criminelle, puis placé en garde à vue à Paris avant d'être finalement relâché en fin de journée « sans poursuites judiciaires », a déclaré son avocat, Emmanuel Ludot, auprès de CheckNews, le service de fact-checking de Libération.
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En procès contre les laboratoires Pfizer qu’il accuse d’avoir provoqué la mort de sa femme Mauricette – morte en mai 2022 de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, décès dont il rend responsable son vaccin contre le Covid quelques mois plus tôt –, ce porte-parole de l’association Verity France, qui vise à découvrir la « vérité » sur les prétendus effets secondaires des vaccins, a été arrêté pour une raison pour le moins inattendue : un message vocal laissé, ce 6 avril, sur le répondeur téléphonique du président de la République Emmanuel Macron, considéré comme menaçant par l'Élysée.
« Poutine, il est plus fort que toi »
Quelle était la teneur dudit message ? D'après Marc Doyer, qui a réagi l'affaire sur son compte X, il aurait seulement demandé quand le chef de l'État « allait prendre conscience qu’il y avait des effets secondaires, et s’il attendait que ça le touche lui ou son épouse Brigitte ». Il précise : « J’avais rajouté un trait d’humour concernant une photo où on l’avait découvert avec des biceps photoshopés, l’air combattant, [...] interprété volontairement comme des messages de mort. »
Selon son avocat interrogé par CheckNews, l'activiste antivax, détenteur du numéro du président depuis qu'il a mené campagne sous l'étiquette de La République en marche en 2017, aurait précisément dit : « J’espère que tu vas prendre un uppercut par Poutine , il est plus fort que toi, allez, salut Emmanuel. »
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Auprès de CheckNews, le parquet de Paris confirme qu'une plainte de la présidence de la République a été déposée après le message adressé sur le téléphone du président de la République, « reprochant les positions adoptées pour la gestion de la crise du Covid-19 ».
Avant de préciser : « La procédure pour appels malveillants et menace de mort a été classée au motif qu’aucune infraction n’a pu être suffisamment caractérisée : l’infraction d’appels ou messages malveillants aurait nécessité leur réitération, et les explications données par le mis en cause ont écarté l’éventualité de qualifier de menaces de mort matérialisées les propos tenus ». Sollicité par le service de fact-checking de Libération, l'Élysée n'a pas donné plus de précisions.
Lors de la perquisition réalisée au domicile de celui qui a milité au sein du mouvement des Gilets jaunes et qui se présente désormais aux européennes sur la liste de l'ex-FN – et président des Patriotes – Florian Philippot , les gendarmes ont également retrouvé treize armes à feu, « dont sept non déclarées », précise le parquet, ajoutant qu'elles ont toutes ont été remises à la préfecture.
