Entretien
Dans « Le moment post-moderne » (Gallimard), l'historienne de la culture contemporaine Bénédicte Delorme-Montini analyse notre époque, à partir d'une notion aussi importante qu'incomprise.
Sortie en salles
Le cinéaste bulgare Stephan Komandarev frappe fort avec son nouveau film où il ne lâche pas d’une semelle une prof à la retraite qui, après avoir été victime d’une arnaque, devient délinquante. Bienvenue dans un monde de brutes décomplexées : le nôtre.
Le classique à redécouvrir
Mon premier et mon dernier jour de boulot
Mon premier et mon dernier jour de boulot
Mon premier et mon dernier jour de boulot
Catherine, 68 ans, ex-coiffeuse : "L’obsession du rendement a fait de nous des tiroirs-caisses"
Menace terroriste
Dans une circulaire adressée aux préfets ce lundi 6 mai, Gérald Darmanin a dévoilé aux préfets « un plan d'action » de lutte antiterroriste reposant sur une « stratégie d'entrave optimisée » à l'encontre de la « mouvance islamiste et djihadiste » avant et pendant les jeux Olympiques de Paris 2024. Sortants de prison, étrangers et jeunes « radicalisés » sont listés parmi « les profils les plus sensibles ».
Sens dessus dessous
Notre chroniqueur Jérémie Peltier, codirecteur général de la Fondation Jean-Jaurès, revient sur la prise de pouvoir des chiens dans l'espace public. Sur les trottoirs ou dans les palais ministériels, ils sont partout. Et ont réussi à grand-remplacer les humains.
Discrimination
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné ce mardi 7 mai la Russie pour le licenciement d'une enseignante en raison de photos publiées sur les réseaux sociaux où elle embrassait d'autres femmes. La juridiction européenne a jugé le limogeage de cette professeure de musique disproportionné et estimé qu'elle avait été victime d'une discrimination fondée sur l'orientation sexuelle.
Vers un croisement des courbes
Editos, humeurs, médiologie, tribunes, entretiens et débats...
Notre chroniqueur Jérémie Peltier, codirecteur général de la Fondation Jean-Jaurès, revient sur la prise de pouvoir des chiens dans l'espace public. Sur les trottoirs ou dans les palais ministériels, ils sont partout. Et ont réussi à grand-remplacer les humains.
L'historien Arthur Chevallier publie « L'histoire à l'épreuve des émotions » (Cerf), où il livre une réflexion incisive sur l'état du monde intellectuel qu'il dit être en danger, face au phénomène de déconstruction dont il retrace la généalogie. Il y défend avec brio une certaine conception de l'identité européenne : l'autodérision à l'égard de sa propre puissance.
Renaud Philippe Garner, docteur en philosophie, analyse la forme nouvelle que prend la manifestation à l'heure d'une désaffectation politique de plus en plus grande de la part des citoyens. Selon lui, on est passé d'un engagement pour le corps collectif à des actions spectaculaires, souvent impuissantes et qui relèvent d'une forme d'imposture.
En Belgique, le parti écologiste devra-t-il bientôt choisir entre le vert de l’environnement et celui de l’islam ? se demande notre chroniqueuse bruxelloise, Nadia Geerts. En tout cas, la politique environnementale du parti écologiste ne séduit de toute évidence pas l’électorat bruxellois musulman, pour qui la qualité de l’air importe manifestement moins qu’une circulation automobile fluide.
Notre chroniqueur, l'écrivain Clément Bénech revient sur les progrès de l'intelligence artificielle et sur les questions éthiques que celle-ci pose.
À quelques exceptions près, connues et sanctionnées, il n’existe aucune « preuve » de liens entre les employés de l’UNRWA et le Hamas, contrairement à ce qu’ont affirmé les services israéliens. Pourtant, pour Benyamin Netanyahou, les représentants de l'ONU présents à Gaza ne sont que des provocateurs, qu'il faut éliminer, souligne Jack Dion, directeur adjoint de la rédaction de « Marianne ».
Notre chroniqueur David Desgouilles nous livre ses impressions livresques, suscitées par deux récits : « La Fièvre », d'Éric Benzekri et « Mauvaise mer » de Jérôme de Verdière. Si les romanciers abordent un même sujet – notre avenir proche, dans la sphère publique ou domestique – le premier reste un homme politique, quand seul le second se révèle écrivain.
De quoi rester modeste
À entendre le président, sa « politique de l’offre » serait validée par les résultats récoltés depuis 2017, en particulier sur le front de l’emploi. Mais un parallèle avec nos voisins, établi par « Marianne », relativise ses performances.
Sébastien Grob leImmigration
Si l'adoption du « Safety of Rwanda Bill » par la Grande-Bretagne a choqué à l’international, la capitale Kigali, elle, se réjouit de la nouvelle. Londres devrait lui allouer 430 millions d’euros pour accueillir des migrants expulsés du Royaume-Uni. Mais une question se pose : comment un des pays les plus denses d’Afrique pourra-t-il prendre soin de réfugiés supplémentaires sur son territoire ?
Marion Fiquet leLa planète de « JLM »
Quand on ne lui interdit pas d’y prendre la parole, Jean-Luc Mélenchon aime disserter sur l’état du monde dans les universités, face aux étudiants. En quinze ans depuis la fondation du Front de gauche, « JLM » a eu le temps d'exposer largement sa vision des relations internationales. Florilège.
Louis Nadau leLes dessous du pouvoir
François Mitterrand et Jacques Chirac ont connu la cohabitation. Pas lui, pas Emmanuel Macron. Il aura joui de sept années d'affilée pleinement au pouvoir. Mais la stabilité ne signifie pas pour autant que tout se passe de façon apaisée. Bien au contraire. Les coulisses sont souvent violentes. Et les mauvais coups au rendez-vous. Récit inédit.
Marc Endeweld leVaches sacrées
On ne badine pas avec Dieu. Même en France. L’Ancien Régime et son droit divin ne pardonneront pas l’offense. Quant à la République, toute à son amour pour le sacré, elle aussi se montrera longtemps très chatouilleuse à l’endroit de ses symboles. Les Archives nationales présentent, à travers une exposition, une palpitante fresque historique sur le sacrilège.
Audrey Levy lePrenons-les au mot
Qui sont précisément les « supercentenaires » ? Mais surtout, d'où vient cette habitude ridicule d'accoler ce préfixe devant tout et n'importe quoi ? Pas certain que ce soit une super idée, note Samuel Piquet, chroniqueur à « Marianne ».
Samuel Piquet leÀ la rescousse
Sept ans après un premier discours à la Sorbonne, Emmanuel Macron a de nouveau choisi l'université parisienne pour asséner qu'il entend penser et agir « en Européen », afin de sauver l'Union européenne. Il faudrait toutefois qu'il prenne en compte les réalités européennes…
Marie Labat leVieux pots, bonne soupe
Disparition des partis traditionnels, effacement de la frontière entre droite et gauche, métamorphose du chef en manager de la nation… Deux essais récents remettent en question ces prétendus progrès. En se modernisant, la politique a-t-elle vraiment gagné au change ?
Samuel Piquet leUn septennat, sept vies
Tout au long de son « septennat », le président de la République n’a cessé de changer de stature pour s’adapter aux crises. Reste que la promesse originelle de renouvellement sur laquelle il a fondé son ascension a vite été passée par pertes et profits.
Maël Jouan et Hadrien Mathoux leIls ne sont pas dupes
Croissance, inflation, baisses d'impôts : le tableau d'Emmanuel Macron en économie n'est pas tout rose. Plusieurs économistes reviennent pour « Marianne » sur les promesses non respectées et les échecs du président depuis 2017.
Henri Sterdyniak , Christian Saint-Étienne , François Langot et Catherine Mathieu leOn est allé voir
Sous un titre aux accents debordiens – « Le spectacle est le moment où la marchandise est parvenue à l'occupation totale de la vie sociale », écrivait Guy Debord –, une exposition au musée des Beaux-Arts de Caen rend compte de la naissance de la modernité marchande au XIXe siècle. Un lieu, Paris, et deux dates concomitantes la situent : 1852, avec l'ouverture d'Au Bon Marché, premier grand magasin de la capitale, et 1853, avec le début des grands travaux du préfet Haussmann.
Tribune
Alors que le président Xi Jinping est en visite à Paris, Max-Erwann Gastineau, diplômé en relations internationales de l’université de Montréal, s'interroge sur les relations de l'Occident avec la Chine. Selon lui, l'attractivité de ce dernier appelle d'autres réponses qu'un manichéisme opposant démocraties et autocraties, à l'heure d'un monde multipolaire, sonnant le glas de l'ère de l'occidentalisation.
Poussière sous le tapis
Le président chinois Xi Jinping est arrivé ce 5 mai en France pour sa troisième visite d’État depuis son arrivée au pouvoir en 2013. Commerce, guerre en Ukraine… Si l'ordre du jour est connu, il y a fort à parier que d’autres seront pudiquement évacués, à commencer par l'espionnage chinois en France ou la question de la minorité ethnique des Ouïghours. Tour d'horizon.
Menacées
Des moyens, mais toujours pas d'amélioration. Ce lundi 6 mai, un rapport de la Cour des comptes montre une nouvelle fois les résultats "médiocres" de la France en matière de périnatalité, qu'il s'agisse de la santé des nouveau-nés ou de celle de leur mère. Les auteurs insistent notamment sur la nécessité de fermer les maternités n'atteignant pas 300 accouchements par an. « Marianne » vous propose une carte de ces établissements.
Ma cellule va craquer
Les prisons et camps de détention israéliens sont à tel point bourrés à craquer que le Shin Bet, le service de sécurité intérieure, se voit contraint de freiner le nombre d'arrestations de Palestiniens en Cisjordanie.
Mon cabinet va craquer
Deux semaines après les informations de « Marianne » sur le cabinet ministériel de Prisca Thévenot, celles du « Canard enchaîné » sur celui d’Aurore Bergé et celles de « Libération » sur celui de Sarah El Haïry, les langues continuent de se délier chez les conseillers ministériels. Cette fois, c’est le secrétaire d’État à la Biodiversité et à la Mer, noctambule patenté, qui essuie les critiques de ses propres collaborateurs.
Des barres et des baffes
D’autres vies que les nôtres
